"La femme est une maladaie contagieuse et dangereuse. La preuve, elle a sa journée internationale, comme le sida ou la mucoviscidose".
Cette phrase, que je m'autorise à sortir chaque année à la même date en prélude à ce débordement de machisme que je m'autorise en ce jour, n'est pas aussi anodine que cela. Cynique, certes, elle l'est.
Depuis juste un siècle (elle a été instaurée en 1910), cette journée est faite pour nous rappeler... Quoi? Elle sert de date butoir, de maronnier pour les journalistes qui, une fois par an, parlent du travail accompli et de celui qui reste à accomplir.
Personnellement, je la trouve d'une démagogie impayable, et tout sauf un signe de féminisme : marquer la différence en espérant que celle-ci disparaisse n'est pas forcément la meilleure des idées.
Cela me rapelle un peu la sensation de malaise que j'ai resentie il y a quelques années à la lecture de l'analyse froide que faisait Simone de Beauvoir de la galanterie dans le "Deuxième Sexe".
En gros, une arnaque ne servant qu'à démontrer la faiblesse et le besoin d'aide des femmes.
De l'aide, évidemment, les femmes en ont besoin. Non pas pour ouvrir une porte ou monter un escalier avec ses courses, mais pour obtenir une stricte égalité. Mais une égalité valable, bien sûr. Il ne s'agit pas de prendre la première qui passe pour lui filer des responsabilités si elle n'en a pas la capacité et si ce n'est que pour une question de quota.
Le premier point est celui-là : ce sont majoritairement les hommes qui dirigent tout et qui décident. Beaucoup ont pensé, les Chiennes de Garde en tête, qu'il fallait que ce soit une lutte des femmes, pour les femmes et contre les hommes. Sauf que ce sont eux, les hommes, qui décident, et il vaut mieux se les mettre dans la poche.
L'autre point est celui-ci : 80% (chiffre officiel) des sortants de grandes écoles de commerce sont des hommes. Et comme c'est à ces diplômés qu'on donne les postes de dirigeants, fatalement, ils sont plus majoritaires.
La faute à une idéologie qui fait encore que, souvent, les femmes choisissent des études courtes ou s'orientent vers des disciplines différentes. Je ne nie pas que certaines ont toutes les capacités et les diplômes pour gérer mais sont injustement limitées pour leur sexe, bien entendu.
A l'heure actuelle, la majorité des diplômés en sciences sont des femmes, et la majorité des diplômés de l'industrie sont des hommes.
Mais aujourd'hui, le Gouvernement nous le promet, tout va changer : grâce aux quotas.
D'ici à 2013, il faut que 40% des grands actionnaires ou dirigeants des grandes entreprises du Cac40 soient des femmes. Et s'il n'y en a pas assez à se présenter (ce qui est actuellement le cas)? Ben on mettra des secrétaires, je suppose.
Tout ça pour en arriver à ça : étendre le principe de la discrimination positive (chère à Sarkozy) et des quotas (chers à Sarkozy...) aux femmes. Outre des quotas d'immigrés clandestins reconduits à la frontière (sur quelle base, d'ailleurs?), de "minorités ethniques et religieuses" dans les grandes entreprises, d'handicapés (il faut 6% d'handicapés dans toute entreprise de plus de 20 employés), on passe aux femmes.
De la démagogie à l'état pur. Forcer la main pourne pas avoir à travailler sur un changement des mentalités, voila qui est dans l'air du temps.
Faire des lois plutôt qu'éduquer les gens. Af! A part laisser les gens dans l'ignorance, je ne vois pas bien ce que cela pourrait faire.
A propos d'ignorance, une perle (d'huile) :
Cela fait trois semaines que des centaines de croyants se rendent dans la maison d’Esat et Sevim Altindagoglu, un couple de grecs-orthodoxes de Garges-lès-Gonesse.
Pas pour une garden-party, mais pour prier et se recueillir. Le motif : un tableau de Marie qui pleure des larme d'huile (vierge? On ne sait pas).
Esat, le mari et père de cinq enfants (ils n'ont visiblement pas la télé) explique à "La Croix" que cela a commencé le vendredi avant le carême.
«
Ce qui est très touchant c’est la ferveur et l’accueil de cette famille, constate le P. Étienne-Marie Guignard, curé de la paroisse catholique Sainte-Geneviève à Garges-lès-Gonesse, qui a participé à l’office, vendredi soir
. Sur le phénomène en lui-même, j’ai vu bien vu suinter l’icône, mais ce n’est pas à moi de me prononcer sur le caractère miraculeux ou non du phénomène. Cela me semble important d’être prudent. Pour moi, je regarde aux fruits que cela porte : pour le moment, ce qui est positif, c’est ce dialogue entre catholiques et orthodoxes, le métropolite m’a très bien accueilli. »
En période hivernale avec, on s'en doute, les radiateurs allumés au maximum, je penche personnellement pour une réaction chimique : certaines icônes greques étant lustrées et enduites d'huile d'olive pour les protéger et en assurer la brillance, technique ancestrale.
Tout va bien, donc, le monde est peuplé de gens sains...
Sur ce, c'était mon dernier édito sur ce forum... Au prochain sur le nouveau.