Un film!
Dans le cas présent, il s'agit de l'injustement mésestimé Legion de Scott Stewart.
Coécrit par le réalisateur, et mit en scène avec un budget minuscule, le métrage s'en tire plutôt bien. La preuve ; il énerve, avant sa sortie française, les cathos.
Le pitch : Dieu en a marre de nos tronches. Vraiment marre. Du coup, après nous avoir foutu dans les pattes le déluge, il nous envoie ses armées d'anges. La légion du titre. Pour nous exterminer. C'est dingue qu'une divinité si parfaite soit si souvent obligée de tout jeter pour recommencer, mais bon.
Coup de pot, l'ex-archange Michel s'interpose, interprété par un Paul Bettany tout en monolithe, assez loin du psychopathe du Da Vinci Code. Il prend en charge la sécurité d'un petit groupe de rescapés, parmi lesquels Lucas Black, Kate Walsh, Charles S. Dutton (Alien 3) et Dennis Quaid (Le Jour d'Après).
Mais, surtout, la sécurité d'un bébé à venir.
Et il va le faire à la manière d'un type ayant grandi dans les années 80, entre Rambo, Mad Max et Commando : ça flingue, ça défouraille, ça pète. Comme quoi, il vaut mieux une paire de c... que des ailes.
Je ne vous raconte pas tout, évidemment. Il reste que, à la manière des survivals des années 80 (justement), type Assaut et autres, le film s'en sort bien. Une série B de bonne facture, aux effets spéciaux plus réussis qu'on s'y attendrait, assez cynique et second degré pour bien passer.
Une mention spéciale au pitch, quand même d'une rareté louable : ici, le méchant, c'est Dieu. Et même la morale est relativement inattendue, loin des canons religieux habituels (même si mon côté psychopathe aurait attendu une fin plus trash).
Un agréable moment en passant : la vieille Gladys qui se la joue Spider-Mamie au plafond du resto en répétant que les bébés ça brûle bien en enfer. Fun.
Bref, un petit moment bien sympa (1h40), qui aurait sans doute mérité au choix : un peu plus de profondeur ou un peu plus de trash... Ca reste un brin lisse, donc visible pour tous (dès douze ans, je dirais, en fait).
Enfin, enfin, Dieu est un personnage de fiction assumé, avec lequel on peut jouer (ce qu'il était déjà dans les très bons Dogma ou Bruce Almighty).